La mine des mauvais jours
Ce ne fut décidément pas pour du football de grand cru que les fidèles de la maison ont sacrifié leur après-midi bronzage samedi dernier. Empruntées et trop émotives, première et seconde garniture ont fait pâle figure à l’instant même où une réaction d’orgueil était réclamée. Next.
Volontaire mais terriblement immature, l’écurie fanion a mordu la poussière lors d’un échange de petite cuvée. Le néo-promu Bubendorf – fort d’un début d’exercice infaillible sur le plan comptable – s’est montré plutôt inoffensif au coup d’envoi avant de frapper là où ça fait mal et d’envenimer les débats par la suite. Mis à part une tentative lointaine s’écrasant sur la barre, les velléités offensives des locaux ont régulièrement été tuées dans l’œuf par une agressivité adverse parfois excessive. Réalistes, les Rhénans ont profité d’un rare instant d’inspiration pour tromper la vigilance de l’arrière-garde des Sang et Or. Funeste, le contenu du second acte se résumera à très peu de choses, si ce n’est un déroulement haché par les irrégularités et sous les yeux d’un directeur de jeu légèrement dépassé et laxiste. Afin de rebondir pour ne pas broyer du noir plus longtemps, les protégés du binôme Langel-Ducommun se rendront chez l’ennemi Dornach, éternel prétendant aux places d’honneur et qui a enregistré deux succès et un coup d’arrêt depuis la reprise. Une excursion qui s’effectuera sans un autre Ducommun, le cadet Donovan. Touché au ménisque d’un genou durant la préparation, cet artiste en devenir rejoindra l’escouade des talents estropiés cabossés par la fatalité.
Faux départ
L’équipe réserve, quant à elle, se mesurait à un effectif de Val Terbi battu voici deux semaines en Coupe. Si une remontada y avait été servie à cette occasion, l’issue finale prit cette fois-ci une tournure bien plus dramatique. En manque de repères, elle a livré une partition insipide et sans grand relief. Si les Jurassiens n’ont pas réellement enthousiasmé par leurs principes de jeu et autres circuits de passes, ils ont su mixer envie, détermination et réalisme pour mettre à mal un combattant mal dans sa peau et corrigé 0-5. Clairvoyante, la paire Krebs-Ducommun se devra – le plus vite sera le mieux – de trouver les bons mots afin de remobiliser une troupe en quête de confiance mais qualitativement plus que valable. Face à Court ce samedi, la machine ne demande qu’à être relancée.
Sans rien demander à personne, la « 3 » poursuit son petit bonhomme de chemin. Après avoir partagé l’enjeu face à La Neuveville-Lamboing en lever de rideau, elle se déplaçait à Moutier non pas pour parader du côté de la Braderie prévôtoise mais bien pour aller cueillir trois unités qui les place en haut de l’affiche. Tandis que le récent retraité Bernasconi se payait le scalp de détourner un penalty, Baftijari et Perreten se sont chargés eux de faire durer le plaisir en punissant leur contradicteur du jour en l’espace de trois minutes (1-2). Pendant que les juniors A hissaient drapeau blanc au détriment de Schüpfen, les juniors C prenaient les commandes des opérations de leur groupe. Bonne lecture et salutations à la maison. (L’Oreille du Stadium)